lundi 26 mai 2008

Les nanotubes de carbone soupçonnés d’être encore plus nocifs pour la santé que l’amiante

Une étude est arrivée à la conclusion alarmante que, si inhalés en grandes quantités, les nanotubes de carbone pourraient s’avérer encore plus dangereux que les asbestos (poussières d’amiante).
24 mai 2008, par Cyril Fussy

Si vous êtes nombreux à vous dire “mais qui va se mettre à renifler des nanotubes de carbone?”, le problème est qu’on commence à les trouver partout, des circuits électriques aux micro-processeurs, en passant par certains produits pharmaceutiques et même des crèmes du visage, de par leur extraordinaire résistance et leurs propriétés électriques.

Un article du magazine Nature sur les nanotechnologies publié cette semaine, met en avant des recherches sur des souris exposées à des nanotubes, qui seraient arrivées à la conclusion que certains nanotubes peuvent provoquer des mésothéliomes, des tumeurs qui affectent les poumons (ou la plèvre, de la même manière qu’une exposition à l’amiante).

Tout comme dans le cas de l’amiante, les nanotubes sont très fins et un cancer peut mettre de 30 à 40 ans pour se manifester.

Le Dr. Andrew Maynard, responsable et consultant du projet Project on Emerging Nanotechnologies, qui a co-écrit le rapport, a remarqué que les gens avaient “très peu d’informations sur les types de nanotubes de carbone trouvés dans les produits”. Il fait également remarquer que les nanotubes de carbone existent en de nombreuses variétés de formes et de tailles, chacun avec leur particularité chimique propre.

Puis il s’alarme: “nous ne savons pas si les nanotubes du marché sont sûrs ou potentiellement dangereux, ni même si ces nanotubes peuvent s’extirper des produits”. Le marché des nanotubes se chiffre en milliards de dollars et représente une part essentielle de l’industrie moderne des technologies. “La communauté des affaires doit rapidement comprendre comment prendre ce problème en charge et s’assurer que leurs produits sont sûrs”, suggère le scientifique.

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