mardi 10 juin 2008

Les cyberpoliciers européens réunis à Reims depuis mardi

Les cyberpoliciers européens réunis à Reims depuis mardi
La France a présenté son modèle et incité ses partenaires à l'adopter comme base d'une future plate-forme européenne de signalement qui devrait s'intégrer à l'Office européen de police (Europol).
LIBERATION 6 juin 2008


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Reims capitale de la cyberpolice pour quatre jours. Des policiers d'une vingtaine de pays, spécialistes de la lutte contre la cybercriminalité, sont réunis depuis mardi et jusqu'à aujourd'hui dans la préfecture champenoise afin de trouver un accord pour le lancement d'une plate-forme européenne de signalement des contenus illicites sur Internet.
Selon un message de la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, lu à l'ouverture du séminaire par la directrice centrale de la police judiciaire, il est nécessaire d'avoir "une approche interétatique, tant une réponse isolée de nos démocraties n'aurait pas de sens contre des réseaux par nature sans frontières".

Devant des représentant des 23 pays de l'Union européenne, du Canada, du Japon, du Maroc et du Sénégal, Martine Monteil a souligné la nécessaire "mutualisation des savoir-faire" pour "qu'émerge en Europe le concept de cybersécurité".

Pendant ce séminaire, la France, qui prendra la présidence de l'Union européenne au deuxième semestre 2008, a présenté son modèle et incité ses partenaires à l'adopter comme base d'une future plate-forme européenne de signalement qui devrait s'intégrer à l'Office européen de police (Europol).

"J'ai souhaité que la présidence française de l'Union européenne permette l'extension d'un instrument qui a prouvé son efficacité au niveau national", a expliqué la ministre dans son message.

Lancé en 2006, le système français de traitement des signalements, composé de policiers et de gendarmes au sein de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC), permet aux fournisseurs d'accès et aux internautes de signaler les sites suspects repérés sur la Toile.

Dès septembre, cette plate-forme de signalement s'ouvrira à l'ensemble des infractions pénales, et non plus seulement à la protection des mineurs. Quelque 20.000 signalements y ont été effectués depuis début 2007.

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