lundi 2 juin 2008

Les relations entre la presse belge et Google s'effritent.


Image postée sur WMN
On pensait l’affaire close, il n’en est rien. CopiePresse, la société de gestion des droits des éditeurs de la presse francophone et germanophone belge, vient d’assigner Google en justice pour « violation des droits d’auteur de ses membres éditeurs ».

Toujours en cause, révèle l’Écho, les pages d’actualités de Google, garnies des titres repérés sur les principales sources d’informations, du contenu protégé comme toute création intellectuelle. CopiePresse réclame entre 32 et 49 millions d’euros de dommages et intérêts à la firme de Mountain View.

On pensait en réalité cette affaire close puisque sur son site, CopiePresse se félicite, depuis plusieurs mois, de la « reprise d’un dialogue constructif » avec le moteur. « Les éditeurs de presse quotidienne belge francophone et germanophone et Google Inc entendent par ailleurs mettre à profit une accalmie judiciaire afin de poursuivre leurs efforts en vue d’identifier des pistes concrètes de collaboration à long terme ». Quant aux sites des éditeurs de presse quotidienne belge francophone et germanophone qui désiraient ne plus être référencés dans le moteur (page news et cache), ils étaient invités à utiliser la balise « noarchive ». Mais il faut croire que les tractations, qui ont un volet financier, patinent allègrement. Quand les uns réclament le respect de leurs droits d’auteur, à l’aide de décisions de justice déjà rendues, Google s’abrite derrière l’automatisme de ses référencements, même en page « News ».

«Tant les éditeurs que les journalistes restent ouverts à la possibilité de trouver un accord avec Google, a indiqué à nos confrères Carine Doutrelepont, avocate du syndicat des journalistes belges, mais le principe passe par le respect des droits d’auteur. Or Google se refuse à payer des droits d’auteur à certaines catégories de personnes.»

Interrogé en octobre 2006 par nos soins, un des représentants de CopiePresse nous confiait : « Est-ce Google qui "fabrique" l'information ? NON, c'est la presse et cette presse a besoin de beaucoup de moyens pour faire son travail correctement (…) les éditeurs de presse dépensent des montagnes d'argent en matière de confection de sites Internet et autres Newsletters. Donc, si tous ces contenus sont systématiquement repris par des moteurs "américains" de recherche (Google, MSN et consorts) sans qu'il y ait de contrepartie financière véritable, à quoi servent et surtout, à quoi serviront ces investissements dans le futur ? »

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